De 2011 à 2013, les fouilles préventives menées par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) sur le site du Couvent des Jacobins avant sa transformation en centre des congrès, ont permis de faire des découvertes archéologiques exceptionnelles. L’étude de près de 600 squelettes de nobles bretons, 5 cercueils en plomb, 2 momies (dont celle de Louise de Quengo) et 5 cœurs conservés dans des urnes funéraires, ont livré aux scientifiques de nouvelles données sur l’histoire de la mort, du Moyen Age à l’Epoque moderne.
Une approche pluridisciplinaire avec des médecins et des anthropologues
Ces informations capitales sur l’évolution des rituels funéraires en Europe ont fait l’objet d’un article dans la revue scientifique PLOS ONE et viennent contredire les thèses généralement admises jusqu’alors au sujet de la sécularisation des rites mortuaires.
Dans cette publication, Rozenn Colleter, chercheuse Inrap associée au laboratoire Anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse de l’Université de Toulouse III – Paul Sabatier et ses collègues, détaillent les nombreux éléments découverts au Couvent des Jacobins ainsi que les pratiques chirurgicales réalisées à la Renaissance pour prélever des organes.
Les recherches des archéologues, menées de façon pluridisciplinaire en collaboration avec des médecins légistes, des radiologues et des anthropologues, ont ainsi permis de percer (presque) tous les secrets du couvent rennais.
- Voir le dossier complet sur les fouilles du couvent des Jacobins sur le site de l’Inrap