Publié le 25 octobre 2022 par Priscilla Gout, mis à jour le 24 octobre 2023

SFCP : “La situation du centre des congrès, en coeur de ville est un réel atout”

La Société française de chirurgie pédiatrique investit le Couvent des Jacobins pour son 41ème séminaire d'enseignement.

Couvent des Jacobins place Sainte-Anne
Photo Destination Rennes – Jean-François Mollière

250 professionnels et experts de la maladie de Hirschsprung se retrouvent à Rennes les 18 et 19 novembre 2022 pour échanger et faire le point sur cette maladie rare. Deux journées de formation préparées par le Docteur Alexis Arnaud et ses collègues du service de chirurgie pédiatrique du CHU de Rennes.

Vous êtes chirurgien pédiatrique uro-viscéral spécialisé dans les maladies rares, notamment la maladie de Hirschprung. Pouvez-vous nous parler de cette pathologie ?

C’est une malformation congénitale de l’intestin qui génère une occlusion néonatale. Elle concerne 1 naissance sur 5000, essentiellement des garçons. Sans prise en charge, elle mène au décès. Un traitement chirurgical et un suivi adaptés permettent aux enfants d’espérer une qualité de vie proche de la normale dans une majorité des cas. Le séminaire de novembre va rassembler les chirurgiens pédiatriques viscéraux de France, des chirurgiens pédiatriques francophones, des anesthésistes, des gastro-entérologues, des néonatologues, des infirmières d’éducation thérapeutique, des psychologues, bref, tous les professionnels concernés par la maladie de Hirschprung. La pathologie nécessitant une prise en charge multidisciplinaire, ce type de rassemblement est essentiel. Nous bénéficierons de l’expertise de collègues français et internationaux : nous serons ainsi en visioconférence avec des orateurs d’Angleterre, de Finlande, du Japon pour aborder toutes les facettes de cette maladie rare.

Le Docteur Alexis Arnaud

Pourquoi avoir choisi Rennes ?

Les villes d’accueil des séminaires, qui changent pour ne pas trop peser sur les équipes organisatrices, sont souvent choisies en fonction des thématiques mises à l’honneur : le CHU de Rennes étant reconnu pour son expertise dans la maladie de Hirschsprung, il était logique que la ville accueille un séminaire qui lui est consacré. Si le centre de référence maladies rares pour les malformations ano-rectales et pelviennes (MAREP) est l’hôpital Necker, le CHU de Rennes est l’un des centres de compétences français qui assurent la prise en charge et le suivi des patients en région. Avec le CHU de Brest, Rennes pilote également Rares Breizh, la plateforme d’expertise maladies rares de Bretagne, financée par le ministère de la Santé. Le service de chirurgie pédiatrique du CHR rennais est un service de recours régional et interrégional ; cela signifie qu’il apporte aux patients des techniques médicales et chirurgicales innovantes et des compétences que les autres établissements hospitaliers n’ont pas.

La vidéo d’annonce du séminaire insiste sur l’accessibilité de la ville…

Les participants y sont attentifs. Personne n’a envie de galérer pour rejoindre un événement, même organisé dans un lieu magnifique. Le fait que Rennes soit accessible en 1h25 en train depuis Paris, en 1h30 en avion depuis Toulouse ou Marseille, a pesé dans la balance lorsque la SFCP a entériné le choix de la ville. L’accès au Couvent des Jacobins en quelques minutes en métro depuis la gare SNCF a également séduit. La situation du centre des congrès, en coeur de ville, est un réel atout.

Etes-vous content d’accueillir vos collègues à Rennes, vous qui êtes marseillais ?

Alexis Arnaud et son équipe

Je suis un émigré, c’est vrai (sourire). J’ai fait mon internat ici, je m’y suis installé. Rennes est une ville que j’apprécie, dans laquelle je me sens bien, dans ma vie privée comme professionnelle. Il y a 9 ans, l’Ille-et-Vilaine avait accueilli le congrès annuel de la SFCP. Faute de lieu rennais pour recevoir les congressistes, nous avions investi le Palais du Grand Large, à Saint-Malo. C’était très bien, mais ce n’était pas Rennes… Je m’étais promis que si l’occasion se représentait, je ferais en sorte que nous restions dans ma ville. L’ouverture du bel écrin qu’est le Couvent des Jacobins l’a permis, j’en suis heureux. J’ai hâte de faire découvrir Rennes et le Couvent aux séminaristes.

Tourisme éco-responsable