Publié le 23 décembre 2021, mis à jour le 5 décembre 2023

Construction navale et nautique : l’innovation en tête

construction navale et nautique
construction navale et nautique

L’histoire de la Bretagne a toujours été étroitement liée à la mer. Bénéficiant d’un littoral long de 2 470 km, le plus grand de l’Hexagone, la région a toujours su tirer profit de sa géographie unique. La tradition se perpétue : les industries navales et nautiques sont aujourd’hui l’un des fers de lance de l’économie bretonne. Leader national de ces deux industries, la Bretagne s’appuie à la fois sur des acteurs historiques, mais aussi sur un réseau de recherche performant afin de proposer des produits et des services toujours plus innovants.

Une industrie navale complète et polyvalente

La Bretagne se place au 1er rang dans les domaines de la construction navale militaire et de la région navale. Elle se hisse sur la seconde marche du podium en matière de construction navale civile. Fort de 415 établissements employant 8 000 salariés (soit un quart des effectifs nationaux), le secteur naval breton prend en charge l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie.

De l’architecture navale à la maîtrise d’œuvre, de la construction à la réparation, de la conception de systèmes embarqués à la logistique, les entreprises bretonnes couvrent la totalité des métiers du domaine naval. La majorité de ces emplois sont situés dans les bassins brestois et lorientais.

Des acteurs historiques sont les principaux employeurs de l’industrie, à l’instar de Naval Group (ex DCNS), la SOBRENA (SOciété Brestoise de RÉparation NAvale) ou encore les Chantiers Piriou. Mais de nombreuses ETI et PME dynamiques sont également vectrices d’innovation. Le cluster Bretagne Pôle Naval joue le rôle de facilitateur de synergies entre tous ces acteurs et œuvre pour la compétitivité pour l’industrie navale bretonne.

Preuve de la performance du secteur : l’industrie navale est la 4ème industrie bretonne, derrière les poids lourds que sont l’agroalimentaire, les technologies de la communication et l’automobile.

Le nautisme, une spécialité bretonne

L’industrie nautique, relative à tous les sports et aux activités de loisir consistant à naviguer en mer, est une autre spécialité bretonne. Avec ses 160 ports de plaisance, la Bretagne est en effet la première région française pour la pratique d’activités nautiques. 875 entreprises opèrent dans cette industrie, employant 5 920 personnes. 80% de ces emplois sont concentrés dans les petites entreprises.

Dans le domaine sportif, la Bretagne était déjà connue pour ses skippers de renom comme Éric Tabarly ou Michel Desjoyeaux. La Bretagne est la terre d’origine de nombreux navigateurs. Pour preuve, le Vendée Globe 2020 comptait 11 skippers bretons sur les 33 skippers au départ. Désormais, elle l’est aussi pour son pôle d’excellence Bretagne Sailing Valley, qui s’inscrit dans le programme Eurolarge : un lieu unique au monde qui réunit l’ensemble des acteurs qui composent la chaîne de l’économie de la voile de compétition. Cet écosystème hors norme est composé de 210 entreprises industrielles et de service, de plus de 200 écuries et projets sportifs actifs, de laboratoires de recherche et de cursus de formation. Au total, près de 1 000 emplois directs ont été créés par cette filière.

La course au large est une filière d’excellence à part entière sur le territoire. Avec le Crédit Mutuel de Bretagne, la Région Bretagne a initié la filière d’excellence de course au large Bretagne-CMB. Un pôle de détection et de formation de jeunes talents dans le domaine de la course au large qui a vu passer dans ses rangs des skippers de renom tels que Franck Cammas, Armel Le Cléac’h, ou François Gabart…

De nombreuses startups portent des projets innovants dans le milieu nautique. C’est le cas de Foil&Co, qui conçoit des hydrofoils de loisir, des pièces composites en “pré-imprégné” carbone pour les loisirs nautiques. Autre exemple : la startup Splashelec a conçu un joystick destiné à aider les débutants et les personnes à mobilité réduite à barrer facilement un bateau.

Que ce soit dans l’industrie nautique ou navale, la recherche est très active pour proposer de nouvelles innovations sur le marché. Le cluster Bretagne Pôle Naval affiche d’ambitieux programmes de R&D et de développement, non seulement pour imaginer le navire du futur, mais aussi en matière d’énergies marines renouvelables.

L’innovation maritime comme seconde nature

En parallèle, le Pôle Mer Bretagne Atlantique, pôle de compétitivité à vocation mondiale, met en synergie entreprises et chercheurs sur de nombreuses thématiques, dont la sécurité/sûreté maritime ou l’ingénierie, la maintenance et les services navals. De nombreux laboratoires de recherche, disséminés sur tout le territoire, étudient les problématiques navales et nautiques. On peut par exemple citer l’Institut de Recherche de l’École Navale, qui dispose de plusieurs équipes de recherche et d’une chaire de “Cyberdéfense des systèmes navals”. Mais aussi l’ENSTA Bretagne, dont l’équipe robotique relève le défi de l’exploration sous-marine. L’Université de Bretagne Sud compte quant à elle 200 chercheurs dans les domaines du nautisme et de la construction navale.

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