Publié le 26 octobre 2021 par Priscilla Gout, mis à jour le 24 janvier 2024

SFNDT : “Le présentiel est essentiel lors d’un congrès”

Le Couvent des Jacobins de Rennes réunit tous les atouts pour un congrès en présentiel... et connecté.

Journées LYSA - pause
Photo : Destination Rennes – Thomas Crabot

Le Professeur Cécile Vigneau est Cheffe de service Néphrologie au CHU de Rennes et fait partie de la Société Francophone de Néphrologie, Dialyse et Transplantation (SFNDT). A ce titre, elle a porté la candidature de Rennes et de son centre des congrès pour l’organisation du 31e Congrès Ouest Transplant en novembre 2021 et du 7e Congrès annuel de la SFNDT qui se déroulera en octobre 2022. Un challenge qu’elle est heureuse de relever pour sa spécialité et sa ville !

Pr. Cécile Vigneau, cheffe du service de néphrologie au CHU de Rennes
(photo : Destination Rennes)

Vous êtes professeure d’université, médecin néphrologue cheffe du service de néphrologie au CHU de Rennes, Directrice adjointe de l’Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail)… Parlez-nous de votre parcours professionnel.

Née en Belgique, j’ai passé ma jeunesse en banlieue parisienne. Je suis « passée » par Paris, Lyon, puis j’ai passé 3 ans et demi aux Etats-Unis, pour ma thèse, à l’hôpital du Mont-Sinaï. C’est là-bas que j’ai eu l’opportunité de décrocher un poste en tant qu’universitaire à Rennes. Je suis donc arrivée en Bretagne en tant que maître de conférences en 2007. Aujourd’hui « PUPH », Professeure des Universités – Praticienne hospitalière, je suis donc à la fois médecin néphrologue au CHU,  et enseignante et chercheuse à l’université.

Pourquoi Rennes ?

Je souhaitais m’établir dans une ville moyenne. Rennes est apparue comme la ville idéale, d’autant plus depuis l’arrivée de la LGV, qui la relie à Paris en moins de 1h30 ! Pour des personnes comme moi qui se rendent à la capitale en moyenne une à deux fois par mois – pour des réunions, des congrès, donner des cours… – c’est très pratique. Aujourd’hui toutefois, le nombre de déplacements est moindre compte tenu du contexte et la visio s’est largement démocratisée.

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Justement, la visioconférence deviendra-t-elle devenir le nouveau format du congrès médical ?

Non, pour moi le présentiel est indispensable, surtout dans les domaines de la santé, du médical, ou de la recherche. Le souci du distanciel est qu’enchaîner parfois deux à trois visioconférences est épuisant : on perd en intérêt comme en concentration.

Le présentiel est essentiel lors des congrès. La rencontre avec ses pairs, ce qu’il se passe dans les couloirs, discuter de projets, trouver des idées, la soirée de gala… Tous ces échanges informels sont en réalité aussi importants que les conférences auxquelles l’on vient assister. Un congrès, c’est aussi une « bulle » de quelques jours, pendant laquelle – même si l’on regarde ses mails chaque soir – nous ne sommes pas interrompus toutes les 5 minutes comme lors d’une visioconférence dans son bureau. On prend du recul, on fait une pause, on s’enrichit. C’est indispensable dans nos métiers.

Pour nous la SFNDT, l’idéal pour l’avenir est de conserver les avantages du distanciel car nous sommes une société francophone, avec des membres répartis à l’international. Et non pas proposer de l’hybride, mais du présentiel amélioré ou connecté, qui nous permette de faire le lien entre l’évènement et les personnes ne pouvant se déplacer. Dans les deux cas, c’est possible au Couvent des Jacobins.

Vous êtes cheffe du service néphrologie, dialyse et transplantation au CHU de Rennes, qu’est-ce que cela représente ?

La néphrologie est une « petite » spécialité, contrairement à la cardiologie beaucoup plus répandue. Toutefois, le service de néphrologie du CHU de Rennes a une activité conséquente puisqu’il comprend les activités de dialyse, transplantation et néphrologie clinique. En 2019, nous avons réalisé 102 transplantations. En 2020, un peu moins – 64 transplantations – car il y a eu deux mois d’arrêt dus au confinement. Nous disposons de 22 (bientôt 24) lits d’hospitalisation dont 6 lits de soins intensifs. Nous avons également 18 postes de dialyse avec environ 70 patients hebdomadaires, une centaine de transplantation par an, et une file active de 1300 à 1400 patients greffés. La néphrologie clinique représente quant à elle 13 000 à 14 000 consultations par an à Rennes.

Vous avez porté avec succès les candidatures de Rennes pour l’organisation du 31e Congrès OUEST TRANSPLANT en novembre 2021 (1 journée) et du 7e Congrès de la Société Francophone de Néphrologie (1 semaine). En quoi Rennes est-elle légitime pour accueillir ces congrès médicaux ? Quels sont ses atouts ?

Aucun congrès annuel de la SFNDT ne s’était encore déroulé à Rennes, et peu dans le Grand Ouest. Aux yeux de la SNO (Société de Néphrologie de l’Ouest) – l’équipe représentant la SFNDT à Rennes – ce projet de congrès est essentiel : il est moteur et fédérateur pour la spécialité comme la région.

Les atouts principaux de la métropole rennaise sont bien sûr la LGV, qui permet d’être à seulement 1h25 de Paris. Le centre des congrès plaît également beaucoup, notamment pour sa position stratégique. Son emplacement en plein centre-ville est un réel avantage car les palais des congrès sont souvent très excentrés du cœur de ville. Pour les personnes qui viennent de loin et ne connaissent pas la ville, pouvoir tout faire à pied ou en métro change tout ! Ce côté pratique – la proximité avec toutes les commodités, hôtels, cafés, restaurants… – était important pour un congrès de 5 jours. Par ailleurs, le Couvent des Jacobins est tout à fait adapté à notre programme qui comporte plusieurs plénières, notamment son grand Auditorium.

Enfin, d’un point de vue universitaire, le Grand Ouest est très bien fédéré notamment grâce au Groupement HUGO et sa plateforme collaborative de données de santé, et en néphrologie, avec l’existence de la SNO. En l’absence de grand centre hospitalier monopolistique, les petites et moyennes structures collaborent ensemble de manière exemplaire. C’est donc une candidature régionale avant tout. Nous allons d’ailleurs travailler tous ensemble sur les thématiques au programme de ce 7e Congrès. Cette collaboration sur le territoire a été un véritable atout pour remporter cette candidature.

Comment décririez-vous l’accompagnement dont vous avez bénéficié pour porter cette candidature ?

Nous avons effectivement préparé cette candidature avec l’équipe du Couvent des Jacobins. Cela a été très simple puisqu’elle m’a apporté toutes les ressources et documents nécessaires. Nous avons retravaillé ensemble la présentation selon mes besoins. Je suis donc très sereine quant à l’organisation, car l’équipe du Couvent des Jacobins a montré beaucoup de professionnalisme dans nos échanges jusqu’alors. Même si je serai peut-être un peu plus « stressée » le Jour J (rires).

Pourquoi avoir choisi le Couvent des Jacobins ?

D’abord, je n’imaginais pas d’autre endroit que celui-ci pour le Congrès annuel de la SFNDT. Et lors de la visite avec l’équipe, j’ai pu évaluer avec l’équipe toutes les salles, toutes les possibilités, toutes les modulations… Le centre des congrès de Rennes a été très bien pensé. Le fait de pouvoir y organiser des expositions comme des congrès démontre sa très grande modularité. Tout cela avec un charme qui séduit tous les congressistes. Ce mélange d’architecture moderne et de patrimoine historique représente bien notre territoire.

  • Le 31e Congrès Ouest Transplant se déroulera le 19 novembre 2021 et le 7e Congrès annuel de la SFNDT se déroulera du 4 au 7 octobre 2022, tous deux au Couvent des Jacobins de Rennes.

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